dimanche 24 août 2008

Hanoï, Vietnam

Après une semaine très agréable au Laos, nous avons donc repris la route en direction du Vietnam, où notre visa courrait depuis 14 jours déjà.
Mais pour aller de Luang Prabang à Hanoï, ce n'est pas une mince affaire.
Nous qui avions pris l'habitude des trains de nuit ou des cars de ligne chinois, très organisés et relativement rapides, nous n'avons trouvé que deux possibilités : avion ou bus.
Soit 1h d'avion par Vietnam Airways, soit 24 à 36 h de bus à travers la "cordillère annamitique"!

Comme nous avons fait le voeu de limiter l'avion au très strict minimum ( pour des raisons environnementales) ... nous sommes donc partis de Luang Prabang en autobus le 27 mai à 7h00 du matin. La première partie du trajet était assez agréable, jusqu'à Phonsavanh, dans l'extrême-Est du Laos, ou nous sommes arrivés vers 16 heures.
Une ville-frontière sans grand intérêt, mis à part des champs de grandes jarres de pierre à l'origine inexpliquée.
Et déjà, plus vraiment l'ambiance lao que nous avions tant appréciée... mais une solution pour couper un peu la route et étaler le nombre d'heures de bus.

Le lendemain, départ à 6h du matin dans un bus vietnamien, direction Vinh, normalement en 11 ou12 heures de voyage...


Premier constat, c'est encore plus folklo que les bus lao : des poules sur le toit, beaucoup plus de passagers que de sièges, les bagages en vrac au fond avec des voyageurs allongés dessus... et pour ceux qui sont debout, des petits tabourets de plastique dans la travée centrale.
Enfin, on fume à tout va et la sono diffuse de la musique vietnamienne à fond la caisse (nous comprendrons plus tard qu'au Vietnam, la musique, c'est toujours au maximum).

Mais après tout, nous voulions "rencontrer les locaux", sortir des itinéraires touristiques, voir "la vraie vie".

Second constat, dès la frontière, le changement entre les deux pays est assez net.
Arrivés vers midi au poste frontière de Xieng Khouang / Nam Kan, nous avons dû descendre du bus avec nos bagages et traverser la frontière à pied, sur un pont, pour retrouver notre transporteur de l'autre côté et repartir joyeusement vers Vinh. Mais alors que la jungle recouvrait tout côté Lao, côté Vietnam tout est cultivé ou défriché, et la jungle laisse assez vite la place à des cultures sur brûlis.



Evidemment, nous sommes arrivés à Vinh à 20 heures au lieu de 17 mais ce n'était plus très grave. Nous avons trouvé immédiatement un bus de nuit pour Hanoï. Donc re-bus pour 12h en direction de la capitale vietnamienne.

Avec une nouvelle découverte, "l'entremise à la vietnamienne". En gros, un type parlant vaguement anglais vous tombe dessus à la sortie du car et s'interpose systématiquement dans toutes vos démarches. Vous voulez un renseignement sur les tarifs de bus, il demande à l'employé de ne pas vous répondre et donne son prix.
Vous allez directement dans le car pour demander au chauffeur, même scénario...
Indéboulonnable, insensible à votre semblant de colère, jouant même à cache-cache avec vous pour mieux réapparaître quand vous pensiez en être débarrassé... vous êtes, à votre corps défendant, devenu son client et vous ne pourrez éviter son entremise, sujette à commission, évidemment, que vous fera payer au final le prestataire.

Après deux jours d'autocar, c'est un peu lourd. Mais, il faut dire, à la décharge des Vietnamiens, que la situation économique ici est très tendue et que les occidentaux, généralement peu regardant à la dépense et avec un portefeuille souvent bien garni , sont des cibles de choix pour améliorer un peu le quotidien...
C'est pas forcément facile à comprendre et à supporter pour des Européens mais c'est comme ça.

Ainsi, à peine arrivés à Hanoï, re-belote et prise de tête pour prendre un taxi. Lequel d'ailleurs nous pigeonnera admirablement, comme à chaque premier transport dans un nouveau pays !

Nous voici donc à Hanoï, capitale de la République Socialiste du Vietnam.


Hanoï, c'est d'abord un torrent de mobylettes, de scooters et de motos à tous les carrefours. Et un bruit impressionnant à chaque démarrage.

Petites vidéos d'ambiance :






C'est aussi la foule partout, les piétons , les voitures et les deux-roues qui se partagent la chaussée dans le vieux quartier, des commerçants regroupés dans des ruelles à thèmes (la rue des chaussures, celle du tissu, celle des jouets ...). C'est aussi des centaines d'agences de voyages qui portent toutes le même nom et vendent le même produit : le tour en baie d'Halong (voir le futur post sur Halong).



De temps en temps, un espace de calme et de verdure ...

... et des marchés, où vous pouvez trouver tous les produits locaux et une spécialité, en particulier :

... hé oui, le chien laqué !

Nous n'avons pas gouté donc nous ne pourrons pas dire quel goût cela peut avoir, ni quel est l'espèce de chien en question. On n'a même pas osé demander le prix.
Mais pour faire une photo, on sait : c'est un dollar. Alors, on les a pris vite fait en douce...


Voici une grande star locale :


Il s'appelle Ho Chi Minh, ou Oncle Ho et il est partout : sur les murs, dans les étalages de cartes postales ou les commentaires des guides touristiques, à tous les sujets ( culture, nombre d'îles dans la baie d'Halong, histoire, route, pont...). Et évidemment, sur tous les billets de banque.
Tellement vénéré qu'il a été (contre sa volonté...) lui aussi empaillé et se retrouve exposé sur la place Rouge locale ( qui est donc verte... hi hi hi !) :

Le mausolée ressemble beaucoup à celui de Lénine et c'est normal puisque le travail a été réalisé par les soviétiques.
Nous ne sommes pas allés voir dedans. Mao a suffit.

Mais ici comme en Chine, c'est une vénération sans faille pour le grand leader, déifié "post-mortem" et soigneusement utilisé dans la propagande; alors qu'en Russie, il s'agit surtout d'une attraction touristique (ce sont les tours-opérators moscovites qui ont empêché Eltsine, en 1994, de réaliser la dernière volonté de Lénine en l'enterrant près de sa mère à Saint Pétersbourg).

Enfin, pour clore le chapitre, les Mongols, eux, ont démonté leur mausolée en 2004 et incinéré le corps de Sukhbaatar, héros local de la révolution, empaillé, lui aussi, par les soviétiques.


Autre haut-lieu d'Hanoï, le temple de la Littérature, notre dernier temple asiatique finalement (la littérature, peut-être pas un hasard ?)





Grand merci à Laure, Béatrice et Axelle qui nous ont très gentiment accueilli sur leur canapé, dans leur immense maison à Hanoï.

1 commentaire:

  1. Pfff.... c'est compliqué de vous suivre.... Je reçois une photo de vous de la lagune de Mojanda... et pouf nous voilà au Vietnam!!!! Mais moi je veux voir des photos d'Equateur et entendre des histoires d'Equateur et.... voir Thierry en tee-shirt de Sophie...etc....
    Non, allez c'est pour rire parce que pour de vrai ce petit tour en Asie fait plaisir à voir!!!! et donc ça y est vous avez rattrapé les posts de retard???? On peut reprendre en Amérique du sud?! Pfiou.... Ca pète quand même!!!!

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